Les 5 moteurs de voitures à éviter en 2024

Avec un coût avoisinant le milliard d’euros et un temps de développement de plusieurs années, concevoir un nouveau moteur de voiture est un véritable casse-tête tant technique que financier… Mais c’est souvent une fois ce moteur fabriqué que les ennuis commencent, car même si les grandes marques ne sont pas avares de tests et de contrôles en tout genre, ce n’est véritablement que sur la route et au bout de dizaines de milliers de kilomètres effectués dans toutes les conditions qu’il est possible de réellement dévoiler les problèmes d’un moteur. C’est ainsi que des marques phares comme Renault, Volkswagen ou même Jaguar peuvent se retrouver à équiper leurs véhicules avec des moteurs à la fiabilité plus que douteuse !

Si nous avions pu présenter dans un précédent article les moteurs les plus fiables équipant les voitures allemandes, il est désormais temps de regarder de l’autre côté du miroir avec une petite sélection des 5 moteurs de voitures à éviter en 2024 à cause de leurs soucis mécaniques, de leur entretien coûteux ou encore de leur consommation excessive !

1. Le moteur 1.2 PureTech (Groupe Stellantis)

Le moteur 1.2 PureTech est un moteur essence largement utilisé par le groupe Stellantis pour équiper de nombreux modèles Peugeot, Citroën, et DS. Ce moteur, présent notamment sur des véhicules ultra populaires comme la Peugeot 308, la Citroën C4 et la DS 3 Crossback, a rapidement montré des signes de faiblesse mécanique malgré ses promesses initiales de performance.

Parmi les principaux problèmes rapportés par les conducteurs, on retrouve entre autres :

• Faiblesse de la courroie : La courroie du moteur PureTech a une fâcheuse tendance à tremper dans un mélange d’huile et… d’éthanol. Un élément contenu dans l’essence et qui se dépose dans le bain d’huile de la courroie. Cet éthanol a pour effet de la détériorer prématurément et d’augmenter drastiquement les risques de casse.
• Casse prématurée du turbo : ce problème entraîne une chute soudaine de puissance et peut nécessiter un remplacement coûteux du turbo.
• Défaillances des injecteurs : les injecteurs étant essentiels au bon mélange air/carburant, leur défaillance peut engendrer une combustion irrégulière.
• Problèmes de bobines et de bougies d’allumage : causant des ratés et une perte de puissance notable.
• Consommation excessive d’huile et formation de calamine : ces problèmes obligent les conducteurs à surveiller régulièrement le niveau d’huile et à effectuer des nettoyages de calamine, sans quoi le moteur risque une usure prématurée.

Ces pannes peuvent survenir assez rapidement, parfois même dès 40 000 km, rendant ce moteur à la fois coûteux et chronophage à entretenir. Un comble pour celui qui devait être une révolution en termes de moteurs durables !

2. Le moteur 1.5 dCi (Renault)

Très répandu dans les gammes Renault, Dacia et même certains modèles Nissan, le moteur diesel 1.5 dCi a également fait couler beaucoup d’encre pour sa fragilité et sa tendance aux fuites. Conçu pour succéder au 1.9 dCi, ce moteur équipe des voitures pratiques et abordables, achetées par des automobilistes qui ne demandent souvent qu’une seule chose : une voiture fiable au quotidien. Autant dire que c’est un pari raté !

Les problèmes les plus fréquents associés à ce moteur incluent :

• Fuites d’huile au niveau du carter de distribution : une fuite qui, si elle n’est pas traitée, peut entraîner des dommages majeurs au moteur.
• Fuites d’eau dues à des durites fragiles, qui peuvent à terme provoquer une surchauffe du moteur.
• Vanne EGR sensible : cette pièce, essentielle à la réduction des émissions polluantes sur les véhicules diesel, est souvent sujette à l’encrassement, obligeant les propriétaires à la remplacer régulièrement.
• Collecteurs d’échappement peu résistants, ce qui peut entraîner des problèmes d’évacuation des gaz.

Ce moteur diesel 1.5 dCi, bien que performant en termes de consommation, s’avère donc fragile et coûteux en entretien, surtout pour ceux qui n’ont pas l’habitude de surveiller les moindres détails techniques de leur véhicule (donc la plupart des clients de ce type de voitures !).

3. Les moteurs TDI (Groupe Volkswagen)

Même les moteurs de légende ne sont pas exempts de défauts ! Longtemps plébiscités pour leur puissance et leur efficacité dans des coûts contenus, les moteurs TDI de chez Volkswagen, en particulier les versions 1.4 TDI, 1.6 TDI et 2.0 TDI, admettent malgré leur qualité des faiblesses dont il faut avoir conscience, afin d’éviter les mauvaises surprises.

Les soucis possibles de cette gamme de moteurs incluent ainsi :

• Pompe à huile défaillante (notamment sur le 1.4 TDI) : cela peut causer une lubrification insuffisante et, à terme, une casse moteur si la pompe à huile n’est pas surveillée régulièrement.
• Problèmes de chaîne de distribution et de turbo sur le 1.6 TDI : la chaîne de distribution étant cruciale, sa défaillance et sa casse peuvent engendrer des réparations très coûteuses. À surveiller également donc.
• Problèmes d’Injecteurs sur le 2.0 TDI : les dysfonctionnements d’injecteurs peuvent affecter la combustion et donc l’efficience générale du moteur, ce qui a pour effet d’augmenter la consommation générale de carburant.

Ces moteurs équipent des modèles très populaires de chez Volkswagen, Audi, Škoda, et SEAT, attirant souvent les amateurs de moteurs diesel robustes. Toutefois, il ne faut pas les croire infaillibles juste du fait de leur bonne réputation ! La solution ? Une bonne connaissance et une surveillance ciblée des points de faiblesse avérés de ces moteurs.

4. Le moteur Skyactiv-D (Mazda)

Seul représentant japonais de cette liste, Mazda est généralement perçu comme un constructeur fiable du fait de sa parenté avec des marques comme Toyota, mais le moteur diesel Skyactiv-D, utilisé notamment dans le Mazda CX-5, présente des failles surprenantes qui peuvent être onéreuses à réparer.

Les problèmes recensés pour ce moteur incluent :

• Défauts de joints de culasse : ces joints sont essentiels pour maintenir l’étanchéité du moteur et éviter les fuites.
• Joints d’injection fragiles : ces pièces peuvent se dégrader rapidement, compromettant l’injection de carburant et le bon fonctionnement du moteur.
• Problèmes de turbocompresseur, qui peuvent causer une perte de puissance.
• Dilution de l’huile moteur lors des régénérations du filtre à particules (FAP), ce qui peut mener à une usure prématurée.

Ces dysfonctionnements, bien qu’inhabituels pour la marque, rendent le moteur Skyactiv-D peu fiable à long terme, particulièrement pour ceux qui avalent les kilomètres au quotidien et qui comptent sur un moteur diesel pour sa longévité. Après le gouffre financier qu’a été pour Mazda le moteur rotatif, c’est donc au tour du Skyactiv-D de mettre à risque la marque nippone !

5. Les moteurs diesel 2.0 et 3.0 (Jaguar / Land Rover)

Les plus belles mécaniques sont loin d’être épargnées par les moteurs défaillants, c’est même le contraire en vérité, car ces véhicules sont soumis à plus de contraintes et sont produits par des marques possédant moins de ressources que les plus grands groupes automobiles. Dans cette catégorie, les moteurs diesel 2.0 et 3.0 de Jaguar et Land Rover sont courants sur les modèles de luxe et de haute performance des 2 marques, mais ils traînent néanmoins une réputation de pannes coûteuses et de passages réguliers au garage… Pour les propriétaires, les réparations fréquentes sur ce type de véhicule peuvent ainsi devenir un véritable cauchemar financier.

Les faiblesses principales de ces moteurs incluant :

• Défaillances du radiateur de vanne EGR, une panne courante qui cause des pertes de puissance et une augmentation de la consommation de carburant sur les moteurs diesel.
• Consommation excessive d’huile : cette tendance demande un suivi constant pour éviter une dégradation rapide du moteur.
• Risques élevés de casse moteur : ces moteurs sont souvent signalés pour leur manque de robustesse face à des conditions d’utilisation intense. Ce qui est problématique pour des véhicules réputés pour leur sportivité !

Malgré leur performance et leur prestige, ces moteurs peuvent rapidement représenter un gouffre financier pour ceux qui cherchent un véhicule fiable et sans surprise.

En conclusion : On ne plaisante pas avec le cœur de sa voiture !

Il va sans dire que choisir un moteur fiable est essentiel pour éviter des coûts de réparation élevés et des désagréments au quotidien, car c’est la pièce la plus complexe et la plus soumise aux contraintes de sa voiture. Les moteurs présentés dans cet article sont connus pour leurs faiblesses mécaniques, et il peut être judicieux de les éviter si l’on cherche une voiture à la fois performante et durable. Nuance cependant, car ces moteurs ne sont pour autant pas à jeter, pour peu que l’on connaisse leurs faiblesses, que l’on soit vigilant avec ces dernières et, surtout, que l’on évite de les acheter s’ils ne conviennent pas à l’utilisation que l’on souhaite en faire !

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